Du 31 mai au 1er juin 2025, Roubaix est devenue le centre névralgique du football jeune en Europe. Dans le mythique Vélodrome roubaisien, 24 équipes venues de trois continents ont disputé la 24ᵉ édition de la Pouss’Cup, un tournoi de football réservé aux joueurs de moins de 11 ans, désormais considéré comme l’un des meilleurs de sa catégorie en Europe. Et cette année, un invité de prestige a honoré l’événement : Blaise Matuidi, champion du monde 2018, en tant que parrain de la compétition.
Une compétition qui attire les plus grands clubs
Liverpool, Juventus, Milan AC, Villarreal, Benfica, PSG, OM, LOSC, RC Lens… L’affiche de cette édition 2025 avait des allures de Ligue des Champions miniature. 12 clubs professionnels, aux côtés de 12 autres équipes ambitieuses, ont permis à la compétition d’atteindre un niveau de jeu rarement égalé.
Dans ce format de match court, 20 minutes, l’intensité est maximale et les surprises nombreuses. L’un des moments forts du tournoi fut sans doute la remontada des jeunes de Lens contre Liverpool, s’imposant 3-2 après avoir été menés 2-0.
Matuidi, parrain engagé et père impliqué dans la Pouss’Cup
La présence de Blaise Matuidi, ancien joueur du PSG et de la Juventus, a marqué les esprits. Désormais retiré des terrains depuis 2022, il s’est déplacé pour accompagner le One FC Club Miami, l’équipe où évolue son fils. Mais c’est aussi en tant qu’ambassadeur passionné qu’il a souhaité soutenir cette initiative.
« C’est lui qui nous a contactés. Il avait entendu beaucoup de bien du tournoi », souligne Rafik Bzioui, co-organisateur.
Le tremplin des futurs grands
Le tournoi ne cesse de confirmer sa dimension internationale et sa capacité à détecter des pépites. Le Benfica Lisbonne, par exemple, y participe depuis une décennie. En 2016, le club avait remporté l’épreuve avec un jeune prodige dans ses rangs : João Neves.
« Les joueurs rêvent de suivre ses traces », témoigne Joao Neri, coach des U11 de Benfica. « C’est une vraie source de motivation ».
La Pouss’Cup : un atout pour Roubaix
Au-delà du sport, la Pouss’Cup génère des retombées économiques et une dynamique locale. L’accueil de centaines de jeunes joueurs et d’accompagnants dynamise l’hôtellerie et la restauration roubaisienne.
« C’est une belle vitrine pour Roubaix. Nous soutenons pleinement ce tournoi », affirme Guillaume Delbar, maire de la ville.
Une longévité exemplaire
Créée en 2002, la Pouss’Cup a évolué sans jamais perdre son essence. Passant de 32 à 24 équipes, les organisateurs ont misé sur la qualité plutôt que la quantité.
« À l’époque, ils étaient appelés les poussins, d’où le nom du tournoi », se souvient Kamel Bensalem, cofondateur.
Devenue une véritable institution dans le monde du football jeune, la Pouss’Cup symbolise le mariage réussi entre ambition locale et reconnaissance internationale. Et chaque année, de nouveaux clubs s’ajoutent à la liste, prêts à découvrir l’intensité et le prestige d’un tournoi qui, deux décennies plus tard, n’a pas pris une ride.
