Il y a des causes qui méritent que l’on se bat pour les faire entendre. Celle contre le racisme, ou l’homophobie, en font partie. Malheureusement, lorsqu’elles sont menées par les chips les moins croustillantes du paquet, elles n’ont que très peu de chances d’aboutir.
Non à l’homophobie… Et aux incompétents.
Le football est par définition un sport populaire, cela signifie qu’il est censé être une représentation de ce que la diversité peut apporter de mieux au sport. Une logique qui n’est pas souvent respectée par les supporters, notamment en Série A où la chronique faits divers racistes est régulièrement alimentée. Suite à cela, nos politiques et notamment le ministre des sports Gil Avérous, ont décidé de prendre les devants concernant l’homophobie avec une mesure pour le moins… Radicale.
Désormais, si des chants à connotation homophobes descendent des travées du stade, le match se verra arrêté et l’équipe à domicile perdra sur tapis vert. Une décision pour le moins stupide, étant donné que les clubs ne sont pas responsables des actions entreprises par les personnes en tribunes, elle ne détient pas la compétence de lier les langues par magie, du moins, à notre connaissance actuelle. Une décision plus logique aurait été d’identifier les personnes coupables, de les traduire en justice et d’occasionner une interdiction de stade en complément du verdict judiciaire. Permettant ainsi de faire le ménage en tribune, tout en faisant des exemples de sanctions sévères avec les personnes mises en cause. Solution visiblement trop pertinente, et qui nécessiterait de l’organisation, chose qui ne semble pas aisé à mettre en place pour notre ministre des sports et maire de Châteauroux.

Quid du racisme ?
Pendant que l’on est entrain de trouver de nouveaux moyens de léser les clubs qui sont déjà suffisamment handicapé par la gestion des droits tv orchestrée par Labrune, d’autres problèmes continuent d’exister. Notamment le racisme, que l’on pourrait englober dans la même catégorie discriminatoire que l’homophobie. Pas plus tard qu’en septembre, Nuno Mendes le subissait face au Stade Brestois avec le PSG, mais il semblerait que ce ne soit pas à l’ordre du jour.
Chaque année, on peut voir la Ligue 1 arborer un flocage multicolore pour montrer l’importance que représente la cause LGBT, pendant que dans le même temps, la Ligue de Football est incapable de faire mieux qu’un spot publicitaire revendiquant le fameux “Racismo No”. Des cris de singes à l’encontre de Vinicius Jr, des jets de bananes en Série A, et j’en passe des vertes et des pas mûrs, les faits divers se multiplient de manière fréquente sans que rien ne soit fait pour contrer cela.
Le ministre des sports a probablement voulu bien faire en annonçant sa nouvelle mesure antidiscriminatoire. Cependant, avec une décision à la fois radicale et qui manque cruellement d’élaboration pour être réellement efficace, le rendu final est criant d’incompétence. Si l’on ajoute à cela, une lutte contre le racisme inexistante, on obtient un combat à demi-mesure qui n’apporte rien de bénéfique au développement du sport, et à la réduction des actes discriminatoires. C’est à se demander comment nos impôts peuvent décemment financer des directives aussi lunaires…