Nous y voilà, le mercato a fermé ses portes. Mais les joueurs libres sur le marché continuent de toquer à la porte des clubs. Si à l’époque ces mêmes joueurs trouvaient preneurs très vite, aujourd’hui il n’est plus rare des les voir trimer pour trouver un employeur.
Allô France Travail ?
Adrien Rabiot vient officiellement de signer à l’OM, pour un salaire estimé à 200 000e/mois. Une aubaine pour les marseillais qui récupèrent celui qui devait gagner 7M/an à Milan. On aurait pu aussi le voir alimenter l’entrejeu de Manchester ou de l’Atletico. Irréaliste certains diront, et pourtant c’est la réalité actuelle des joueurs libres. Memphis Depay qui rejoint le Brésil, Anthony Martial qui signe à l’AEK Athènes, Maxime Lopez en Ligue 2. Mariano Diaz encore libre, idem pour Amartey, Matip, Soumaoro, Bouna Sarr, Ounas, Yazici, Ben Yedder et Kurzawa, etc… Le marché des joueurs libres n’a jamais été aussi prolifique, et pourtant personne ne saute sur les bonnes occasions. La raison à cela ? Le marché du football, et surtout celui du football français entrain de s’effondrer. Il en résulte de bonnes affaires pour les rares qui peuvent se permettre, comme l’OM, de mettre la main à la poche.
La gourmandise des joueurs
Pour mieux comprendre cette chute du marché, il est intéressant de se pencher sur les informations de Romain Molina. Comme il l’explique, aujourd’hui les clubs préfèrent poser une indemnité transfert sur des joueurs à forts potentiels pouvant être revendus. Ceci plutôt que sur des joueurs libres trop gourmands en prime à la signature et en salaire. Les joueurs qui avant, se permettaient d’attendre la fin de leur contrat, s’offraient le luxe de demander des primes à la signature pouvant aller jusqu’à 10 ou 15M.
Des sommes qui maintenant sont investies sur de jeunes prospects qui amortissent leurs investissements même en cas d’échec (comme le cas Iliman Ndiaye qui revient pour presque la même à Everton). Une réalité du marché que certains ne s’attendaient pas à affronter. Et l’on se retrouve avec des Martial ou des Depay prêts à signer peu importe les clubs qui les contactent tant qu’ils peuvent continuer à évoluer en pro avec un salaire correct.
Pour ce qui est des sirènes de l’Arabie Saoudite, les clubs ayant des passe-droits et pouvant se permettre pléthore de transferts arrivent aussi à une limite. Si des joueurs du calibre de Jota doivent commencer à faire leurs valises, il serait temps que beaucoup de joueurs “mid” cessent de croire qu’un pont d’or les attends au bout du contrat.
Alors certes, dans le cas d’un international français titulaire comme Rabiot, les demandes sont plus nombreuses. Mais ces paramètres cités plus haut expliquent bien plus facilement à quel point le marché des joueurs libres n’est plus considéré comme une aubaine. Désormais, les joueurs dans la fleur de l’âge devront bien plus réfléchir à comment optimiser leur performance pour prolonger dans leurs clubs. Plutôt que de constamment surveiller l’horloge pour préparer un départ…