Le racisme dans les tribunes, une pratique qui se répand ?

Par définition, le football se veut ancrer dans des racines dîtes populaires, avec des valeurs anti fascistes bien présentes dans ses tribunes. Mais depuis peu, un dangereux changement prend de l’ampleur et un racisme décomplexé fait son apparition…

Les tribunes italiennes chaque semaine

Chaque année, les instances du foot redoublent de moyens dans leur campagne contre la discrimination LGBT, en revanche la lutte contre le racisme n’évolue pas d’un poil. Un ressenti qui commence à se faire de plus en plus pressant, notamment en Italie. Chaque semaine ou presque, on retrouve une nouveauté dans la chronique des faits divers, et cette fois c’est la Série B qui s’illustre.

Dans un match opposant la Juve Stabia à Cesena, un jeune buteur s’est illustré en marquant son premier but, il porte le nom de Romano Floriani Mussolini, et il est visiblement l’arrière petit fils de Benito Mussolini. Figure historique du fascisme en Italie, le jeune buteur semble arborer fièrement l’héritage tristement célèbre de son ancêtre, tout comme le public qui a accompagné son but en scandant ce même nom et en brandissant des saluts fascistes à l’évocation du joueur par le speaker. Un énième fait divers en Italie qui tend à s’exporter dans l’hexagone…

Mussolini à la baguette...

Quid du public français ?

Si l’on n’est pas encore au niveau des cris de singes, ou du jet de bananes, malheureusement nos tribunes de Ligue 1 commencent aussi à se peupler d’individus qui n’ont visiblement rien compris au football. En témoigne certains tweets de supporters lillois lors d’un déplacement à Marseille, n’hésitant pas à localiser le stade Vélodrome en Algérie, geste non-anodin et à vocation d’envoyer le message qu’il s’agit d’un club étranger et non français.

En 2023, lors de OM-OL, des supporters lyonnais ont eux aussi commencer à faire des bruits de singes tout en accompagnant l’imitation avec. A cela, les instances ministérielles ne cessent de se renvoyer la patate chaude, en ne réussissant jamais à trouver de réelles solutions. Des décisions lourdes sont déjà tombées pour des insultes en tribunes, mais aucune à caractères raciales bien entendu. Au fur et à mesure que des évènements comme ceux-là soient “tolérés”, on laisse progressivement la place se faire pour que des actes répressibles et irréversibles puissent commencer à voir le jour. Et là encore, on peut être sûrs qu’à l’heure de trouver des coupables, chacun fera de son mieux dans l’art de la politique de l’autruche…

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