Les Girondins de Bordeaux, la fausse idylle

Certains clubs français gardent continuellement une aura d’équipe légendaire. Dans l’hexagone, ce sont les Girondins de Bordeaux qui font partie de cette caste si particulière…

Girondins : Opération Remontada

Des clubs qui ont connu des descentes administratives, on en a connu un bon paquet. Dans la catégorie des bons élèves, le Racing Club de Strasbourg fait office d’élève modèle. Dans le cas des Girondins de Bordeaux, la tâche s’avérait d’autant plus ardue. Malgré la descente aux enfers, Gerard Lopez n’a pas abdiqué à la direction du club, le renouveau n’a pas pu se faire, et les licenciements se sont enchaînés à la pelle, la structure est totalement déconstruite.

Les Bordelais avaient dû demander un report de ses premières journées de championnat pour pouvoir étoffer leur effectif, de mauvaise augure aux premiers abords. Mais visiblement, l’arrivée d’Andy Caroll (8 buts/11 matchs) mais aussi celles d’autres anciens pro (Yambéré / Diallo / Beugre / Thomas / Louveau / Diaw / Diabaté…) a permis de combler le déficit de point et la défaillance d’organisation. Suffisant pour remonter ?

Un déficit budgétaire toujours présent

La stratégie du club semble claire, fort d’un budget de 8M d’euros (soit presque le double de Nancy, leader de National 1), et pouvant s’offrir un attaquant émargeant à 10K/mois (impensable à ce niveau), Bordeaux semble courir vers sa remontée. Le recrutement d’une flopée d’anciens pros n’y est pas pour rien, les Bordelais trustent le haut de leur championnat et semblent partis pour y rester. Pour autant, est-ce que le club est sur la bonne voie pour un retour au sommet ? Pas du tout.

Présentant encore et toujours un déficit budgétaire énorme, le trou qu’a creusé Gerard Lopez ressemble bien plus à celui d’une tombe qu’à un puit. Des loyers impayés à la ville, des salaires non versés, des salariés licenciés, et un budget pharamineux alors qu’ils sont censés être un restriction économique. La gestion est simplement catastrophique et la montée pourrait leur être refusée faute d’amélioration, une situation totalement à la ramasse de la réalité, qui ne peut continuer que grâce au statut du club qui fait partie des piliers de l’histoire française. Dans un monde normal, Bordeaux descendrait encore à l’échelon régional, là ou il serait impossible de redémarrer sans reposer les bases saines d’un nouveau projet.

Bordeaux à moitié vide
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