L’OM vient de démarrer son mercato, 3 recrues sont déjà venues garnir les rangs olympiens. Angel Gomes, CJ Egan-Riley et l’onéreux Facundo Médina (22 millions d’euros). Malgré cela, des supporters continuent à rouspéter, entre ceux qui rêvent d’un rachat saoudien, et les autres qui pleurent de ne pas voir leur club poser des chèques massifs sur Pogba ou Noa Lang. Raison de plus pour leur rafraichir les souvenirs avec la saison 2015-2016.
Dix ans en arrière, l’OM de Labrune & Michel
Remontons une décennie en arrière, Marseille vient de terminer tristement 4ème avec l’immense jeu produit par Bielsa, et pourra donc aborder une saison en phase de poule d’Europa League. On va commencer avec le mercato, l’OM va acheter Cabella (12M / Newcastle), N’Koudou (1,5M/Nantes), Bouna Sarr (2M / Metz), Rekik (5M/ Manchester City), donc un peu plus de 20 millions ont été dépensés. Lassana Diarra, Yohann Pelé, Abou Diaby signeront libres, tandis que De Ceglie (Juventus), Lucas Silva (Real Madrid), Mauricio Isla (Juventus) et Manquillo (Atletico Madrid) arriveront prêtés. A noté que De Ceglie est le premier joueur de l’OM qui a refusé de jouer sur synthétique car il avait peur de ce dernier…
11 recrues qui n’ont rien à voir avec le mercato que Longoria a réussi à réaliser sans coupe d’Europe la saison dernière. Entre Yohann Pelé et Rulli, Lucas Silva et Rabiot ou N’Koudou et Greenwood, rien que sur le plan des transferts, les supporters phocéens peuvent s’estimer heureux de leur président espagnol, plutôt que ce qu’ils ont connu avec celui qui a coulé les droits TV de la Ligue 1…
La valse des entraîneurs
Voilà un point sur lequel l’OM actuel et celui d’il y a 10 ans se rejoignent. Après le premier match de la saison et une défaite sur une frappe explosive d’Andy Delort, Marcelo Bielsa démissionne. Il remet en doute la direction, notamment Vincent Labrune (quelle surprise), de lui avoir menti sur les recrues qu’il était censé avoir cet été. S’en suit un intérim de Franck Passi sur un match (défaite contre Reims), puis la prise en charge de Michel (ex-Olympiakos) qui n’augure rien de bon.
Il fait illusion avec une victoire 6-0 contre Troyes et une lourde victoire contre Bastia avant de s’effondrer totalement. L’OM part sur une série de 7 matchs consécutifs sans victoire, et n’a que sa 2eme place en groupe d’Europa League pour se satisfaire. Si l’on compare avec Longoria, c’est la première fois avec De Zerbi que l’OM trouve une continuité. Avant cela, Sampaoli, Tudor, Marcelino, Gattuso et Gasset représentent 5 coachs sur seulement 3 saisons, une stat’ qui va de paire avec ce que faisait Labrune aussi.
Un OM bien triste sur le plan sportif
On en vient au plus important, et sur le terrain ca donnait quoi ? Sur la période Labrune on distingue plusieurs arcs. Avec Elie Baup, un jeu somnolent à mourir mais une qualification en Ligue des Champions, qui s’est ponctuée du célèbre 0 point. Avec Bielsa, un jeu extraordinaire mais un classement décevant, et enfin Michel. Le coach espagnol a réussi l’exploit d’amener l’OM à la 13eme place, son pire classement depuis la saison 2000/2001 (15ème), mais ce n’est pas tout.
Marseille se fait éliminer de l’Europa League contre Bilbao en 16eme de finale, et surtout se fait rouster au Stade de France par la Paris Saint-Germain. Pourtant le tirage a été très clément envers l’OM : le SM Caen, Montpellier, Trelissac, l’US Granville, et Sochaux, que des adversaires plus faibles sur le papier, et pourtant l’OM ne s’en est sorti que de justesse à chaque fois. Si l’on prend les parcours de Longoria, dans sa pire saison, il est tout de même parvenu à atteindre les demi d’Europa League contre l’Atalanta Bergame, le tout en venant à bout de Villarreal, l’Ajax, Benfica, le Shakhtar, et Brighton. Un parcours autrement plus intéressant que celui de Labrune.
Prochainement, nous analyserons le parcours de JHE avec celui de Longoria pour tirer de nouvelles conclusions, mais ici la décision est sans appel. Il y a un gouffre entre ce qu’a proposé Labrune et le directeur actuel de l’OM, tant sur la gestion financière que sportive du club phocéen. Et pour ceux qui n’ont pas la mémoire courte, il serait temps d’avoir un peu plus de respect pour le travail et la légitimité que propose Pablo Longoria.