Si le football est le sport du peuple, l’argent est le nerf de la guerre. Il faut des moyens financiers pour parvenir à rester compétitif dans ce milieu, et par conséquent, de vrais négociateurs d’envergures.
Aspect financier, le style Labrune
Ce n’est un secret pour personne, pour survivre dans le monde professionnel il faut être rentable, encore plus dans le football. Impossible d’être compétitif sans avoir un revenu régulier qui permette de développer soit son académie, soit son historique de transfert avec des renforts. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, l’argent des transferts n’est pas le seul revenu qu’encaisse les clubs, le revenu majoritaire est celui lié aux droits à l’image.
Ce revenu varie grandement d’un championnat à un autre, le championnat le plus regardé étant celui de la Premier League, il est normal que les clubs du championnat anglais aient des revenus plus importants que ceux d’autres compétitions. Mais qu’en est-il de notre bonne vieille Ligue 1 ? Comme beaucoup le savent, celui qui préside à la tête de la Ligue Football Professionnel n’est nul autre que Vincent Labrune, c’est donc lui qui est en charge de la négociation des droits télévisuels, et visiblement, cela va s’avérer compliquer pour la suite.
Nasser président du PSG, et sponsor Ligue 1 ?
Le diffuseur numéro 1 pour la Ligue 1 était précédemment Canal +, qui entretenait des liens forts avec les dirigeants du championnat français. Depuis l’arrivée de Labrune, il y a eu quelques changements dans cette direction. Si l’on passe déjà par les émoluments incroyablement élevés que s’octroie le président actuel, il a aussi viré totalement de bord pour la diffusion au profit de ses relations avec le dirigeant du Paris Saint-Germain. Pensant qu’il y aurait une lutte d’intérêt pour s’octroyer les droits du championnat, c’est l’effet totalement inverse qui s’est produit. Canal + s’est retiré des négociations, le naming de la compétition est tombé entre les mains de McDonald, DAZN offre une réalisation au rabais (aucune émission d’avant match et des humoristes en bord de de pelouse), tandis que BeIn n’a toujours pas payé ce qu’elle doit aux clubs alors que l’on est en novembre…
Si les clubs européens ne semblent pas touchés (eux dépendent principalement des droits tv des compétitions européennes), les plus petits clubs comme le Havre, Montpellier, ou Angers, risquent de le sentir passer très fort. Leur avenir économique ainsi que sportif, pourraient être grandement mis en péril par une gestion digne du plus grand amateurisme. Un amateurisme qui se paiera encore plus cher, étant donné que les dirigeants des clubs professionnels ont décidé, suite à un vote, de miser à nouveau sur les talents de négociateur aguerri de Vincent Labrune… Un magnifique cas de figure du serpent qui se mord la queue.
