REEBOK : LE RETOUR DE VECTOR

Reebok veut remettre ses crampons sur les pelouses anglaises, dans un paysage dominé par Nike, adidas et Puma.

Une nostalgie bien dosée

Pour ceux qui ont grandi avec les maillots de Bolton, de Liverpool ou de City version pré-Abu Dhabi, le retour de Reebok est une claque temporelle. Ce logo, c’est celui de Gérard Houllier sur le banc, de Jay-Jay Okocha qui danse, ou encore d’un Manchester City encore en D2.

Reebok 23 Min

À l’époque, Reebok n’était pas un “petit” équipementier. Au contraire, la marque était partout : maillots, pubs, et même stades. Qui a oublié le Reebok Stadium, bastion du nord anglais pendant des années ? Peu de marques peuvent se vanter d’avoir laissé une telle empreinte.

Un retour réfléchi, pas juste nostalgique

Avant de revenir sur le sol britannique, Reebok a testé des terrains moins exposés. Au Brésil avec Botafogo, puis au Panama, la marque a remis les mains dans le cambouis. Les maillots ? Originaux, rétro, efficaces. Exactement ce qu’on attendait.

Aujourd’hui, c’est officiel : Reebok revient en Angleterre. Charlton et MK Dons sont les premiers clubs à renouer avec l’histoire. Ce ne sont pas des géants, certes. Mais ce sont des clubs chargés d’authenticité, ancrés dans des villes où le foot reste viscéral. Justement, c’est là que Reebok excelle.

L’âge d’or dans les veines

Dès la fin des années 90, la marque imposait sa griffe. Des coupes audacieuses, des bandes obliques, un style qui flirtait entre le urbain et le futuriste. Aujourd’hui encore, ces maillots se vendent sur Vinted comme des reliques.

Reebok, ce n’était pas qu’un logo. C’était une identité visuelle forte, une manière de parler aux fans. Et surtout, c’était 100 % britannique, né à Bolton sous le nom de J.W. Foster & Sons. Autrement dit, le lien entre l’usine, le terrain, et la tribune était organique.

Un vent nouveau contre les géants

Avec Authentic Brands Group à la tête, Reebok veut écrire un nouveau chapitre. Désormais libérée du joug d’adidas, qui l’avait enfermée dans une niche “fitness”, la marque semble revivre.

Mais au-delà du retour symbolique, ce renouveau participe à un phénomène plus large : celui des marques “challengers” qui redonnent du peps au design football. Macron, Kappa, Mizuno… toutes bousculent les codes établis. À présent, Reebok rejoint le combat. Et tant mieux.

Pourquoi c’est une bonne nouvelle

Les géants du maillot tombent souvent dans la facilité : templates recyclés, manque d’âme, volonté de plaire à tous les marchés. À l’inverse, les outsiders prennent des risques, innovent et dialoguent vraiment avec les supporters.

C’est exactement là que Reebok veut s’imposer. Avec sa culture visuelle très 90s, ses rayures VHS et ses cols rétro, la marque veut s’adresser aux puristes. Ceux qui aiment les maillots autant que les matches.

Le Vector n’a pas dit son dernier mot

Ce retour, c’est plus qu’un partenariat. C’est un symbole. Celui d’un football qui n’oublie pas d’où il vient. Un football fait de souvenirs, de textures, et d’ambiances brutes.

Reebok ne veut pas redevenir une géante du jour au lendemain. En revanche, elle veut retrouver sa place : celle d’un acteur engagé, créatif et fidèle à l’esthétique du vrai football.

Reebok 26 Min

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