Entre 2004 et 2006, l’Angleterre possède l’une des meilleures équipes de son histoire. Sur le papier, elle a tout pour gagner. Des stars mondiales, une profondeur rare, un équilibre prometteur. Pourtant, elle n’a rien gagné.
À l’Euro 2004, l’espoir est plus qu’immense. Avec Wayne Rooney, 18 ans, la sélection anglaise impressionne. Grâce à son talent précoce, l’Angleterre domine en phase de poule. Toutefois, elle chute aux tirs au but contre le Portugal. Encore une fois.
Deux ans plus tard, à la Coupe du monde 2006, l’équipe semble bien plus mûre. Sur le terrain : Beckham, Lampard, Gerrard, Scholes, Rooney, Terry, Ferdinand… Aucun poste n’est faible. L’effectif est extrêmement brillant. Pourtant, une nouvelle désillusion se produit. De nouveau, le Portugal les élimine. Encore une fois aux tirs au but.
Ce parcours frustrant s’explique. D’abord, les egos peinent à cohabiter. Ensuite, les choix tactiques sont assez discutables. Eriksson, le sélectionneur, est souvent jugé frileux. Le talent est là, mais le collectif ne prend pas. Par conséquent, le potentiel n’est jamais pleinement exploité.
De plus, l’association Gerrard-Lampard au milieu ne fonctionne pas tant. Sur le papier, c’est un duo de rêve. Mais sur le terrain, c’est un déséquilibre. Aucun ne veut se sacrifier. Aucun ne peut s’effacer. Et Scholes, repositionné, quitte même la sélection.
Finalement, cette génération dorée devient une énigme. Son échec est vécu comme un gâchis. D’autant que, depuis, aucune autre génération anglaise n’a eu autant de noms prestigieux à la fois.
Certes, certains joueurs ont brillé en club. Toutefois, en sélection, ils n’ont jamais franchi un cap. Trop de pression, pas assez d’unité ? L’histoire retiendra un immense “et si…”
Ainsi, l’Angleterre 2004-2006 reste une génération frustrante. Prometteuse, admirée, mais inaboutie. Une équipe qui avait tout… sauf la réussite. Elle avait le talent, les stars et les attentes du monde entier : pourtant, l’Angleterre 2004-2006 n’a jamais tenu ses promesses.